Celestine Les Cyclo’ butineurs Ernest

Le matos

Dans cet article nous avons envie de vous donner nos impressions, notre avis sur différentes questions qui tracassent nombreux futurs voyageurs et peut être proposer un petit truc auquel vous n’auriez pas pensé avant de fermer vos sacoches. Nous allons tout de même préciser que le matos suivant est le reflet de notre voyage, de nos envies et de notre confort mais n’oublions pas que chacun son expérience et que nous n’avons pas tous la même tolérance face à la vie nomade !

Commençons par la question première qui ne cesse de remplir des lignes sur les forums de cyclo-voyageurs : Remorque ou sacoches ? C’est d’ailleurs suite à plusieurs e-mails que nous avons décider d’écrire cette page au plus vite !

La remorque 2 roues

Nous sommes donc partis avec la cyclone III de chez radical design qui est une super remorque légère, stable, maniable et costaude que nous avons renvoyée en France à Vienne après 1 500kms.

Ses avantages :
- Pas de souci de portes bagages, moins lourd pour les vélos
- Pas de guidonnage (en vélo couché ce n’est pas négligeable, on sent vraiment la différence)
- Très maniable et la fixation est très pratique (montage/démontage en un clic, le vélo est vite déchargé)
- Même en descente rapide elle tient super bien sur la route, on a testé à grandes vitesses

Ses inconvénients :
- En montée, on la sent vu sa légèreté sur le plat on est plus habitué
- Dans les pistes caillouteuses, sur les chemins forestiers humides, dans les ornières c’est une horreur et c’est surtout cela qui nous a déterminé
- Ça fait 2 roues supplémentaires qui crèvent
- En ville (Naples au hasard !) avoir à calculer la trajectoire de la remorque c’est pas terrible, il y a bien assez à voir devant pour se frayer un passage.

Une fois encore tout dépend de ce qui vous attend. Si votre voyage c’est le plat pays sur pistes cyclables goudronnées : on conseille, si c’est pistes avec des gros trous, un genre de plâtre qui colle aux roues en cas de pluie, de la montagne à ne plus en finir mieux vaut opter pour les sacoches ou la mono-roue. Parlons en justement, nous n’avons jamais testé mais les voyageurs que nous avons rencontrés semblaient conquis.

Que faut-il ne jamais oublier ?

 

Ne jamais se lever sans une bonne dose
- de bonne humeur
- d’humour
- de sourires

 

Ok, mais revenons au matos même si ce qui est juste au-dessus est bien plus important. Voilà les 8 trucs sans lesquels nous ne repartirons pas.

 

- Notre bassine en toile (hyper légère, sèche très vite, ne prend pas de place) nous l’avons utiliser quasiment tous les jours pour se laver, la lessive et de temps en temps les crevaisons

- Notre thermos d’1 litre (l’hiver il nous a permis d’avoir du chaud le midi, c’est un prétexte pour construire une rencontre en allant demander un peu d’eau chaude et bien souvent il remplace le réchaud le soir)

- Chacun son appareil photo (nous n’avons pas tous les mêmes sensibilités)

- Une carte de l’itinéraire accessible rapidement. Nous avions mis dans le porte carte l’itinéraire prévu au départ côté face et au verso l’itinéraire que nous réalisions et que nous tracions au fur et à mesure. Un truc génial ! Elle permet aux gens de visualiser le périple, se repérer, elle engage la conversation, les gens l’utilisent pour expliquer aux autres...

- Un album de photos de la famille, des paysages de France, des maisons, des animaux domestiques, des scènes de vies... C’est un outil de communication super. Quand on n’a pas la langue, il parle de lui-même et il nous permet d’apprendre très vite de nombreux mots très utiles dans ce genre de voyage. Les gens adorent, regardent avec attention les visages, les constructions, les jardins. Pour nous ça fait du bien de le feuilleter de temps en temps quand les gens que l’on aime nous manquent. C’est la possibilité de faire voyager en quelques sorte les gens qui le regardent, il lève parfois de nombreuses interrogations car l’idée qu’ils se font de la France n’est pas toujours une réalité (et vice versa).

- Un bouquin de voyageur. Nous sommes partis avecDe Chambéry au Cap de Bonne Espérance, À vélo, un voyage solidaire de Yannick et Marie-Hélène Billard que nous avons dévoré. Ce n’est pas le seul mais pour nous ça été ce livre. Il nous a beaucoup aidé dans les moments de doutes, de bobos intérieurs, de divergences d’opinion... C’est pas toujours facile et voir que d’autres sont passés par les mêmes questionnements, les mêmes peurs, des ressentis similaires ça aide à prendre du recul. Ce livre nous a motivé, redonné foi en ce que nous faisions. Lire avant c’est bien mais de temps en temps lire pendant ça permet de voir des choses qui seraient passées inaperçues.

- Le compteur. Qu’est ce que l’on se sent vibrer quand les 10 000 kms s’affichent, qu’est ce que l’on est fou de joie quand chaque 1000 passent. Mais cette petite machine qui compte le temps, qui nous recale systématiquement dans notre schéma structuré avec un temps qui s’écoule n’a pas que des avantages. Quel malheur pour Régis de voir s’afficher les 5kms/h durement obtenus contre un vent de face qui nous cloue sur place alors que j’arrive tout sourire (je n’ai pas de compteur) fière d’avoir bravé l’étape. Et voilà que le verdict tombe “15 kms dans la matinée” nous entraînant dans une déception à la simple vue de cet appareil de malheur.

- Les chaussures et les fringues. Ne vous faites pas de bile, en voilà un truc avec lequel on se prend la tête et pourtant c’est pas parce que l’on quitte son pays que l’on ne peut pas s’acheter un tee-shirt ou une culotte. La chose est simple, il faut un change toujours sec pour le soir (tee shirt, collant, chaussettes et pull/polaire). Sa tenue d’aventurier, une doudoune ou un gros pull et une veste ou un poncho (qui de toute façon ne tiendra pas longtemps l’imperméabilité, soyons clairs). Nous avons été très contents de notre choix pour une paire de sandales l’été qui se transforme en chaussons l’hiver et une paire de baskets avec une bonne semelle pour éviter les rip sur les pédales. Pour ce qui est des chaussures auto, c’est pas automatiques (surtout en vélo couché). Régis les a renvoyées en France pour se trouver des chaussures buy in bosnia dont les coutures ont tenues 1,5 mois. Partir avec de bonnes chaussures c’est quand même bien !



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