Au cours des lacets de la route, au pied des belles falaises, voila une belle maison ou l’on vend du miel. On s’arrete surtout que quelques mots de francais s’evaporent de la conversation. Il faut dire que 2 jours en Grece ne nous ont pas encore permis d’apprendre cette langue qui semble difficile au premier abord. Du coup, nous en profitons pour nous presenter et discuter apiculture.
Popy, l’apicultrice est tres curieuse de voir ce que l’on a deja vu et s’implique vivement dans l’echange. Un RDV est fixe au lendemain matin pour l’observer travailler.
Kalymnos a une race d’abeille specifique et ne produit que du miel de thym. Il faut dire que la vegetation fait defaut sur cette ile au plus grand bonheur des grimpeurs. Popy est une professionnelle et produit 4 a 5 tonnes de miel par an en moyenne en 2 recoltes avec ses 200 ruches. A cause du manque de vegetation, elle fait transumer ses ruches vers Kos a l’automne (l’ile a cote riche en vegetation) qui permet de nourrir ses abeilles. En effet, voila son plus gros probleme : tres peu de vegetation, tres peu a manger pour ces petites travailleuses. Du coup, elle leur concocte un sirop a base d’eau, de miel et de sucre qu’elle leur donne entre octobre et janvier.
Des agresseurs, ils sont en grand nombre dans cette belle ile pleine de charmes : un genre de guepe tres grande aux couleurs vives. Popy construit des pieges a base de colle et de viande ou poisson qui attirent ces indesirables. Nous les avons vu attaquer nos cheres collegues en plein labeur, elles y vont fort !
A Kalymnos, ils restent encore bien preserves des multiples insecticides et poisons en tous genre balances dans les champs. Pas de mort subites des abeilles comme nous avions pu l’observer en Turquie. Il ne semble pas non plus avoir de disparition inexpliquee comme en Europe. Les abeilles essaiment mais ne disparaissent pas. Pour le varroa, Popy nous explique qu’elle ne peut pas faire autrement que d’utiliser la chimie alors elle leur met des petites bandelettes qui selon elle sont tres efficace...
Comment vit on ici lorsque l’on est apiculteur ? Comme partout, on travaille dur et beaucoup mais on mange un bon miel doux et licoreux. Popy exporte sur Athenes pour de la vente en gros a moitie prix mais qui lui assure un revenu fixe. La vente en directe et sur le marche local demande plus de travail pour un salaire irregulier et incertain. Elle ne neglige pas cette vente pour autant mais ne s’en contentye pas.
Voilou pour notre nouvelle rencontre. Pour les rhone alpins, on pense bien a vous devant ces magnifiques falaises. Nous n’avons pas les chaussons alors on contemple et on se baigne dans ces eaux translucuides avec des couleurs d’emeraude. Eh oui nous aussi on se paye de belles vacances pour la rentree, mais on pense bien a vous quand meme.
Pauline