Celestine Les Cyclo’ butineurs Ernest

les pieds dans l’eau : un peu d’environnement

mardi 1er novembre 2011, par Pauline et Régis

Voila maintenant plusieurs kilomètres que les gens nous parlent du problème de l’eau. Je n’aurais jamais pensé que dans des contrées si proche de la France nous pourrions le constater directement. Bien sur, nous connaissons les restrictions d’eau l’été, nous entendons parler des soucis engendrés par un manque d’eau mais pour nous, l’eau coule toujours au robinet. N’est ce pas ?

Il me semblait important de vous parler localement de l’ile de Kalymnos en Grèce innondée de touristes toute l’année. Effectivement destination de grimpe en bord de mer à une température minimale de 10°C, superbes points de vue pour de belles randonnées pédestres, sans parler d’un fond marin qui semble offrir aux plongeurs de beaux panoramas tout en couleurs ! Bref, vous l’aurez compris, les touristes se succèdent.

Mais voilà qu’un problème commence à se faire sentir par la population locale. Une ile contenant quelques centaines d’habitants voit sa population quadruplée (voire plus) en moyenne sur l’année. Une seule source permet aux habitants de l’ile de subsisiter. Mais les touristes qui louent des appartements, qui logent dans les hotels utilisent l’eau à foison sans restriction et l’eau vient à manquer obligeant les habitants à acheter l’eau en bouteilles...

Seconde petite histoire pour enfoncer un peu le clou. En Croatie, nous avons séjourné à la campagne avec une dame de 95 ans et sa fille. Elles nous ont expliqué que pour la première fois elles ont eu à payer pour faire venir l’eau de la ville car le réservoir local est vide. En effet, depuis 6 mois la Croatie n’a recu que 2 jours de pluie. Tous les villages de campagne possèdent leur propre rèservoir jusqu’à maintenant suffisant pour vivre de facon autonome toute l’année. Cette mamie semble n’avoir jamais vécu ca et nous explique qu’aujourd’hui elle a du faire une demande à la ville pour acheter l’eau venue probablement par camion citerne pour réaprovisionner le village.

Des frais supplémentaires pour ces populations qui ont déjà du mal à joindre les deux bouts mais surtout les effets d’un problème environnemental que nous risquons de ressentir de plus en plus si chacun de nous ne réagit pas !

A quelques kilomètres, en Turquie ou en Roumanie, les voitures brillent de mille feux astiquées à grandes eaux toutes les semaines. Pour le confort de tous, les propriétaires des cafés raffraichissent les terrasses toutes les heures à coups de jets d’eau sans parler du balayage des feuilles dans les rues qui se fait également par l’eau. Bref une consommation vraiment excessive qui n’a pas lieu d’etre. Mais comme nous disent les habitants :« Ne t’en fais pas, ici l’eau est gratuite, on ne la paye pas tu peux l’utiliser tant que tu veux ! » Les comportements et besoins de chaque pays diffèrent à chaque passage de frontière. Les problèmes de l’un ne change rien à la facon d’agir des voisins. Mais ne partageons nous pas le meme réservoir au final ?

Pauline

1 Message (laisser votre message)

  • Coucou Pauline et Régis,
    Je suis restée bien muette depuis de longs mois, veuillez me pardonner. Même si je ne vous ai pas beaucoup écrit j’ai souvent pensé à vous ! J’avais souvent des nouvelles par Bernadette
    Quel périple vous avez effectué !!! Je suis impressionnée et muette d’admiration. Que de découvertes de riches échanges avez-vous faits !
    Il faudrait absolument mettre tout cela dans un livre.
    C’est vrai que notre terre regorge de richesses tant par la nature que par la diversité de ses populations ! Vous détenez un trésor inestimable qu’il vous faudra partager.
    Il donne matière à réflexion si tentés soient les lecteurs de l’analyser.
    Passerez-vous tout de même par Sorède ? L’invitation tient toujours, ne l’oubliez pas.
    Bravo et encore bravo à vous.
    Pleins de gros bisous et d’encouragements à tous les deux. Marie-Christine



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