Celestine Les Cyclo’ butineurs Ernest

Apiculture et abeilles.

mercredi 13 avril 2011, par Pauline et Régis

Je vais tenter de retranscrire notre (petite) expérience en apiculture, telle que nous l’avons vue et pratiquée. Tout d’abord, je me suis initié a l’apiculture en suivant quelques cours théoriques et pratiques, puis en me frottant aux dards des abeilles chez un apiculteur drômois. C’est donc avec un esprit ouvert et surement naïf que nous voulons rencontrer et témoigner des pratiques apicoles dans d’autres pays lors de notre voyage. Voici donc nos premiers butinages en apiculture : Tout d’abord en France, noter première halte après Romans fut chez Perrine, une amie apicultrice qui s’installe à Izeron en apiculture biologique. Le travail au rucher n’ayant pas commencé en février, nous avons visité la future miellerie et discuté "abeille" autour d’un bon casse-croûte. Plutôt un bon démarrage pour notre périple.

En Allemagne, nous avons sonné par hasard chez un apiculteur, lors d’une soirée à la recherche d’un bout de jardin pour planter notre tente. C’était un apiculteur amateur. Nous avons aussi observé beaucoup de ruches pour insectes pollinisateurs et abeilles sauvages, dans les parcs publics et jardins privés.

En Hongrie, lors de notre première nuit, nous étions chez Agota, une paysanne qui cultive un petit bout de terre avec quelques animaux. Comme c’était souvent le cas en France à la campagne, Agota avait quelques ruches (2 ou 3) sur ses terres, pour sa consommation de miel personnelle. Malgré les bons petits soins apportés aux abeilles : isolation, construction d’un mur pour le vent, emplacement face au soleil, et pas de nourrissage au sucre ni de produit chimique, elle a perdu ses abeilles il y a quelques années. D’après elle, la faute à l’agriculture intensive qui sévit dans les champs autour, nous l’avons vu. Puis vient la rencontre avec Janós, dont nous allons voir son travail et l’aider pendant une semaine. Avec quelques bribes d1Allemand pour se comprendre. Il fait tout de A a Z . de la construction des ruches à la vente directe du miel depuis sa maison. Activité principale parmi d’autre en agriculture, puisqu’il produit ses légumes et ses céréales (petit épeautre) sur se 13 ha. de terre, avec quelques poules aussi. Cette activité, en plus de la vente du miel, lui permet, avec le salaire fixe de sa femme, de vivre simplement avec sa famille dans leur maison à la campagne. La récolte de miel varie ici de 15 a 30 kg par ruche, mais la saison denière ne fut pas terrible, la faute à une météo mauvaise au printemps dernier. Nous avons vu les séquelles de ces jours "tempétueux" sur une forêt, où les arbres sont à terre maintenant. Il ne reste à Janos que très peu de miel à vendre pour le moment.

Il laisse en effet suffisamment de miel aux abeilles pour passer l’hiver, et des fois il les nourrit avec un mélange qu’il fait lui même : miel, soja, lait, lorsque l’hiver est rigoureux : Ce fut le cas cette année, ou le lac Balaton a gelé. Cela permet aussi aussi aux abeilles d’être en activité plus tôt dans la saison, pour être en pleine forme au moment des premières fleurs. A Harskút, ce sont les saules qui donnent le premier pollen, si important dans la ruche pour l’élevage des jeunes.

Ses 80 ruches sont reparties sur plusieurs sites : à côté de chez Janos se trouve son rucher principal, avec une cinquantaine de ruches, puis non loin de là chez Ester, en bordure de l’ancien monastère. Puis 2 ruches chez un particulier, et aussi des ruches plus loin, pour le miel d’acacia. La perte sur ses ruches a été de 2 colonies cet hiver ; 2,5% de perte, cela reste très peu, comparé au 30% de moyenne en France pour les dernières années.

A Harskut, Janos est un des rares apiculteurs de la région : il a choisi ce lieu car cela évite les contagions entre ruchers différents. Avec peu de ruches, Janos a le temps de les visiter chacune au maximum toutes les 3 semaines, ce qui lui permet de repérer les problèmes au plus tôt, et d’éviter les développements de maladie. Mieux vaut prévenir que guérir ! Question maladie, Janos nous parle du varroa, de la maladie du couvain (rouge), des parasites, et du nosema (diarrhée). Difficile de parler technique avec peu de mots, mais nous le regardons faire son contrôle pour le varroa.Il regarde dans le couvain operculé des mâles si cet acarien est présent, ce qui ne fut pas le cas. Si cela arrive, il détruit le cadre ou la portion de cadre où le varroa est présent. De plus, il laisse des demi cadres avec des alvéoles plus grosses, ou la reine pond des mâles. Cela permet de confiner et d’éradiquer levarroa plus facilement semble-t-il. Sur la trentaine de ruches visitées, pas de varroa ni d’autres maladies. Seulement des colonies plus fortes que d’autres. Dans ces ruches, les abeilles de races "italiennes" sont douces, seulement 3 piqûres pendant notre travail, malgré des conditions peu favorables (avant un orage par exemple). Nos "collègues" sont restées douces. Par contre, Janos a observé une agressivité accrue lorsqu’il téléphone avec son portable, certaines abeilles attaquant même sont téléphone. Pas étonnant que les ondes perturbent les abeilles puisqu’elles se repèrent dans l’espace à l’aide d’une particule de magnétite située dans leur corps. Et les puissantes ondes des téléphones doivent désorienter les abeilles. Mais ici, pas de disparition mystérieuse des abeilles, donc.

Quant à la mauvaise réputation en France du miel hongrois, cela semble provenir de procédés peu honnêtes de la part d’industriels agroalimentaires. Ces industriels achètent du miel hongrois d’acacia à bas prix, puis le mélange a du miel chinois encore moins cher, et a du sirop de sucre. Pourquoi du miel d’acacia, car il se mélange facilement, et pourquoi la Hongrie : car avec ses grandes plaines, on y trouve beaucoup de forêts d’acacia. Les procédés que nous avons vus ici encouragent donc à privilégier la qualité sans employer de produits chimiques, en étant toujours très attentifs aux signes envoyés par les abeilles. Il faut du temps pour cela, et c’est incompatible avec un trop grand nombre de ruches.

regis

2 Messages de forum (laisser votre message)

  • Apiculture et abeilles. 8 février 2012 15:39

    Toujours un plaisir de te lire l’ami

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  • Apiculture et abeilles. 20 avril 2011 21:56, par André

    très intéressante explication sur cette rencontre avec l’apiculteur Janos.
    merci



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